Fin juillet, nous sommes nombreuses et nombreux à partir en vacances. Début août est en général très « Yin » au bureau et dans le métro parisien, mais peut être très « Yang » sur la plage.

C’est aussi un moment où souvent l’on s’abstrait de la vie sociale pour se retrouver avec son foyer, sa famille, disons son entourage ou avec soi-même. Il y a quelques années d’ailleurs, j’appréhendais beaucoup ce moment et cherchais inconsciemment à fuir ses retrouvailles avec mon moi le plus intime. C’est d’en prendre conscience qui par la suite m’a fait apprécier cette sensation de « vide » et m’a permis de me poser la question : qu’est-ce que j’ai envie de vivre pour moi, en dehors de toute préoccupation sociale, par pur loisir ? L’expression « se ressourcer » avait le don de m’énerver… Et c’est toujours un peu le cas sans que je ne sache trop pourquoi, peut-être une question de sonorité. Je ne peux cependant pas nier qu’elle désigne un acte de la plus haute importance, surtout à une époque où l’anxiété et d’inquiétude sont des états très partagés.
Qu’allez-vous privilégier dans cette période de « vacances » ? Avez-vous besoin de faire le vide, de ralentir, de vous reposer, de ne rien faire justement ? C’est parfois à ce moment que reviennent les peurs et les angoisses mais si on les laisse remonter tout en construisant un espace suffisamment sécurisant pour y faire face, on multiplie les possibilités de les voir s’éloigner pour rentrer l’esprit neuf.
Ou allez-vous en profiter pour donner vie et réalité à toutes ses choses que vous aviez envie de faire et auxquelles vous n’avez pas eu le temps de vous consacrer ? Lire ce livre qui traîne sur votre table de chevet depuis des mois, vous remettre à dessiner, faire enfin ce rangement sans cesse reporté depuis des mois, refaire du sport ?
Pour moi, les vacances sont l’occasion d’expérimenter l’absence de volonté d’obtenir un quelconque résultat, de jouir du pur plaisir du geste sans attendre quoi que ce soit, de se recentrer sur soi et de vivre à son propre rythme, sans obligation. Peu importe ce qui est fait, ou pas, il me paraît très important pour moi de me dégager de toute pression de faire mieux, de progresser, de devenir une « meilleure version de moi-même » juste pour prendre le temps d’apprécier d’être moi.
Je vous souhaite de très belles vacances et un très bel été plein de couleurs et de magie pour celles et ceux qui travaillent !
Je vous laisse avec cette très belle phrase tirée du livre Philosophie de la maison d’Emanuele Coccia : « les maisons sont toujours des formules spatiales permettant de vivre l’amour dans toutes ses manifestations. » Un livre que j’avais très envie de lire depuis des mois… C’est à présent une chose en cours.