Dans mon travail de consultante, j’ai pu observer que mes client.e.s ont souvent envie de changer leur mode de consommation mais ne savent pas forcément comment faire ni où aller. Il m’a semblé important d’utiliser mes compétences de journaliste pour créer sur mon site un répertoire de bonnes adresses. J’ai choisi de mettre en avant des créateurs et des créatrices engagé.e.s dans une démarche (éco)responsable.
Aujourd’hui, je vous présente Bertille Isabeau, créatrice de la marque éponyme, qui depuis 2017, propose des collections de lingerie féministes, inclusives et durables.

Quelle est la première image qui vous vient en tête à l’évocation du mot « lingerie » ? Est-ce celle d’un corps en attente, celui d’une femme alanguie sur un canapé en velours bordeaux, immobile, la tête et les cheveux étalés en arrière ? Ou un corps coupé au niveau du cou, sans visage, morcelé, réduit aux « attributs » féminins ? Ou celle d’une femme au décolleté provocant qui vous demande de la regarder droit dans les yeux ?
Sans priver les femmes de séduction ni de sensualité consentie, Bertille Isabeau cherche à travers ses créations à libérer les corps corsetés dans les carcans d’un imaginaire social pseudo-masculin pour retrouver la réalité des corps féminins. Inspirée par le monde de la danse urbaine – sa marque est d’ailleurs née à Brooklyn lors d’un séjour prolongé de cinq ans à New-York, elle travaille la délicate dentelle pour la faire rimer avec confort et mouvement. Ses choix de matériaux sont aiguillés par la qualité du contact avec la peau. Voilà pourquoi elle privilégie au fil des années les brassières plutôt que les soutiens-gorge et teste elle-même ses prototypes dans toutes les activités de la journée.

A sa recherche vers plus de fluidité, Bertille Isabeau joint un modèle économique soucieux de préserver la planète. Son objectif n’est pas de courir après le profit mais de pouvoir vivre de son activité et de rester indépendante, soit une manière de revendiquer une certaine sobriété. Elle met en application le credo « Moins mais mieux » en ne réalisant qu’une collection par an (la dernière, la collection « Black N4 » a été lancée en avril), travaille en circuit court (la dentelle vient de Calais, les pièces sont réalisées à Paris dans un atelier du 18e arrondissement, l’atelier Masla) et sélectionne des matières résistantes et durables (essentiellement du coton certifié GOTS). Pour matérialiser son engagement, elle reverse 5% des ventes à des associations, notamment à Act’up depuis cette année.

La styliste affiche pour le moment une préférence exclusive pour le noir : son côté basique permet de l’assortir très facilement à toutes les tenues comme de faire ressortir la personnalité de celles qui le portent. Dans ses différentes campagnes, elle met en avant des femmes aux parcours et aux origines diverses, toujours avec une volonté de s’affranchir des normes. Dans la dernière, « #Libres », elle revisite l’univers tout en disco et boule à facettes du Studio 54 sous l’angle de la sororité.
Bertille Isabeau organise ce samedi 4 juin de 11h à 18h sa première journée de vente privée en présentiel à Paris. Vous pouvez vous inscrire pour l’entrée en suivant ce lien : https://my.weezevent.com/BertilleIsabeau-VP
Pour visiter son site : https://www.bertilleisabeau.com/
Et son compte instagram : @bertilleisabeau
Merci à l’agence La Cour Paris pour les photographies et l’organisation de l’interview.
Ce contenu n’est pas sponsorisé, il s’agit d’un coup de coeur pour une démarche que j’ai eu envie de mettre en avant.